Ce livre a obtenu le Grand Prix du Livre de Montagne au Salon de Passy 2004.

Et ce prix est bien mérité : c'est un excellent roman. L'auteur, Daniel Grevoz, est guide de Haute Montagne : il connait donc parfaitement son sujet - et, de plus, il écrit bien !

L'histoire est narrée par un alpiniste en quête d'informations sur une première réalisée en 1928 dans la Face Nord des Droites par un alpiniste solitaire absolument inconnu (précisons qu'il s'agit bien d'un roman, et que les faits sont totalement imaginaires).

Il retrouve la trace de celle qui était alors la jeune gardienne du refuge. Elle est toujours vivante, mais murée dans un silence absolu, depuis 50 ans...

Se doutant qu'elle a vécu des évènements traumatisants au refuge d'Argentières, il l'y emmène en hélicoptère... Et le miracle se produit : la vieille femme retrouve la parole, et raconte son histoire... Histoire de deux jeunes gens profondément amoureux de la montagne, et que des épreuves antérieures réunisssent au refuge. Courses en duo, levers de soleil somptueux, nuits de concerts et de chant...

La fameuse première est réalisée en symbiose entre les deux jeunes gens - l'un dans la voie, et l'autre au refuge...

J'ai beaucoup aimé le style, les descriptions des paysages, toute la première partie du livre, en fait...

J'ai un peu moins aimé le récit des épreuves qui ont amené le héros à se réfugier dans ce refuge. Il me parait assez peu vraisemblable que l'on ait intenté un procès à un porteur en montagne, en 1928 : je pense que les procès sont des inventions beaucoup plus récentes...

Mais bon...

Ce livre reste une excellente lecture.

Daniel MASSE.