CRITIQUES DE LIVRES
LA LUMIERE DES CIMES
ROMAN par Patrick BREUZE
( Presses de la Cité 2009 )
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J'adore la musique des mots... et, avec ce roman, j'ai été comblé !. Quelques exemples : "La neige ressemblait à un rideau de perles. On la sentait hésitante une fois au sol, ne sachant pas où se poser, ni comment s'y prendre pour épouser les formes et combler les creux" (p 38). "Les petites lampées brûlantes, avalées une à une, découpaient le temps à la manière d'un balancier" (p 39). "Même au plus fort des tourmentes, il venait, parlait, tentait de trouver des explications qu'il tordait dans tous les sens pour en faire tomber quelques gouttes d'espoir" (p 111). "L'aube avançait, traînant derrière elle des immensités rosées qui épousaient sans bruit les sommets, les bois et les vallées" (p 166). "De temps en temps, les feuillages des arbres soupiraient en s'étirant sous l'haleine vive du vent" (p 188). "Là-haut, dans l'échancrure des sommets, quelques étoiles cloutaient le ciel pour lui éviter de trop peser" (p 242). "Elle ce contenta d'offrir au jeune homme les milliers de mots muets qu'elle avait depuis si longtemps brodés au revers de sa mémoire" (p 252). |
Un jour, entre dans le café un jeune homme inconnu, étranger au village. Il est venu par hasard : il cherche de l'essence. Mais il ressemble étrangement au fils disparu... Ne pouvant trouver d'essence, il ne peut repartir, et Gros Louis lui offre le gîte dans un cabanon attenant au café. Le jeune inconnu reste quelques jours, puis s'en retourne. Gros Louis décide alors d'organiser une nouvelle battue, pour essayer encore de retrouver les restes de son fils... Le jeune inconnu revient, et se joint à l'expédition... Une histoire simple, donc, dont le décor est le Châblais des années 30. Elle se lit d'une traite, mais le regard se porte souvent en arrière, pour relire une phrase ou visualiser un décor... Un vrai plaisir ! |
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