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Dans le détail, en citant précisément les dates et en nommant les intervenants, il nous raconte les grandes batailles auxquelles a participé l'ONG Mountain Wilderness, association créée en 1987 à Biella (Italie), avec le but de "sauvegarder la montagne, sous tous ses aspects". Tous les détails sur cette organisation sont disponibles sur leur site http://france.mountainwilderness.org/.
En préambule des "Thèses de Biella", fondatrices de MW, nous lisons ce texte fondamental : "Par wilderness de montagne, on entend cet environnement d'altitude non contaminé, où tous ceux qui en éprouvent vraiment la nécessité intérieure peuvent encore faire l'expérience d'une rencontre directe avec les grands espaces, et y éprouver en toute liberté la solitude, les silences, les rythmes, les dimensions, les lois naturelles et les dangers. La qualité de la wilderness réside donc avant tout dans sa capacité potentielle à permettre un rapport créatif entre l'homme civilisé et l'environnement naturel. C'est le degré d'authenticité de ce rapport qui donne un sens non éphémère à l'aventure." La liste des "garants" de MW se lit comme un Who's Who de l'alpinisme : Samivel, Haroun Tazieff (alpiniste avant d'être vulcanologue), Gaston Rébuffat, Patrick Gabarrou, Bernard Amy, Sir Edmund Hillary, Sir Chris Bonington, Lionel Daudet, Kurt Diemberger, Jean-Christophe Lafaille, Patrick Berhault, Jim Bridwell, Lord John Hunt, Reinhold Messner, Michel Piola, et bien d'autres encore (dont François Labande...)...
François Labande nous raconte donc la lutte pour défendre le Parc de la Vanoise contre l'envahissement des pistes, les actions qui ont mené à l'abandon du projet de tunnel du Col de l'Echelle (Vallée de la Clarée), la défense du Désert de Platté, la via ferrata du Mont Aiguille, et aussi les actions menées par MW International : défense du Mont Olympe, opération Free K2 pour nettoyer la montagne et ses camps, lutte contre l'héliportage, etc...
Et il nous fait un inventaire des grands enjeux, parmi lesquels un des plus importants est sans doute la protection du Mont- Blanc, partagé entre trois nations, la protection des Calanques, la défense des Parcs nationaux, l'équipement des massifs, et, évidemment, le transit des camions par les vallées alpines, et l'envahissement des espaces par les véhicules tout-terrain...
Ecrit dans un style souple, ce livre se lit d'une traite, malgré la complexité du sujet traité.
Et il fait réfléchir... Nous, qui avons tellement besoin de la solitude, des silences, des lois naturelles des grands espaces, que faisons-nous pour les préserver ? Avons-nous bien conscience de notre responsabilité ? Qu'avons-nous fait pour expliquer aux autres le besoin vital pour l'humanité de préserver ces espaces ?
Merci, François...
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