NOA 2010 Pratique

Les Cartes

N'essayez pas de trouver des cartes précises de cette région : cela n'existe pas...
(cet extrait est copié sur la carte "Argentina" de Freytag & Berndt, au 1:1 900 000 : elle n'est pas plus mauvaise qu'une autre...)

Pire : les cartes que vous trouverez sont toutes différentes...

- toutes les routes ne sont pas marquées,
- les tracés varient d'une carte à l'autre
- les numéros de route ne sont pas les mêmes sur le terrain et sur la carte...

Pratiquement, le seul moyen de s'en sortir est de se renseigner auprès de la gendarmerie locale (les gendarmes ont toujours été trés aimables, et leurs renseignements exacts)
(attention : les Offices de Tourisme nous ont souvent donné des indications fausses...)

Sur la carte jointe, les numéros en bleu sont les endroits où nous avons dormi, dans l'ordre. Les routes que nous avons suivies sont en vert pâle.

Quelques commentaires pratiques sur notre voyage (voir aussi "le Routard" 2010) :

En premier lieu, nous profitons de l'occasion pour remercier tous les Argentins que nous avons rencontrés, pour leur gentillesse et leur disponibilité !
Nous avons toujours été surpris de l'intérêt qu'ils portent à la France, et de la connaissance qu'ils ont de notre pays (y compris de la politique française...).
Si nous sommes déjà allés 5 fois en vacances en Argentine, c'est bien pour y retrouver cette ambiance chaleureuse
(sans parler des paysages somptueux, des steaks mémorables et des vins délectables...).

Le Nord-Ouest Argentin (NOA) est encore bien méconnu des touristes... Pourtant, les paysages valent largement ceux des grands parcs américains... Nous avons grandement profité de cette relative solitude...

Tout d'abord, il convient de souligner les dates où nous y étions (17 Juin au 20 Juillet) : les conditions varient considérablement suivant la saison (climat) et la fréquentation (nous y étions en basse saison, les vacances d'hiver d'Argentine commençant vers le 8 Juillet)

CHANGER DE L'ARGENT :
- A l'aéroport de BA, ne changer que le minimum, pour payer le taxi : les taux sont de 15% inférieurs à ceux que l'on obtient en ville...
- Impossible de changer dans les banques de Salta : on nous a dit, dans toutes les banques, qu'il leur était maintenant interdit de changer de l'argent pour d'autres que pour leurs clients. Nous avons dû aller dans une casa de cambio (il n'en existe que deux - une heure de queue, le jour où nous y étions...).
- Dans les distributeurs de Salta, limite de 300 pesos par retrait (mais on peut faire plusieurs retraits successifs - en payant à chaque fois la commission fixe...). Cette limite ne s'est pas appliquée quand nous avons retiré de l'argent à Abra Pampa (??)
- Il arrive que les distributeurs soient vides (week-end...) : prenez vos précautions.

LOCATION DE VOITURE A SALTA :
Nous avons suivi les conseils d'un résident de Salta, qui avait posté sur VoyageForum : il disait que les voitures d'AVIS sont les meilleures. Nous avons donc loué à AVIS, au Centre Ville (moins cher qu'à l'aéroport). Excellent plan : voiture en état parfait, qui ne nous a causé aucun soucis. Aucun problème pour avoir les papiers permettant de passer au Chili (gratos, alors que les autres loueurs facturaient 400 pesos). Cette autorisation étant à renouveler le 1er Juillet, un chauffeur d'AVIS est venu nous l'apporter à Payogasta, où nous étions à cette date... Sympa, non ?
Pour info, nous avons rencontré un couple de Français, qui avait loué chez Europcar, à Salta, et qui ont eu des tas de problèmes avec leur voiture...
Autre bon point pour AVIS : le tarif de location dépend du nombre de km par jour. Comme nous n'avions pas l'intention de rouler plus de 200 km par jour, en moyenne, nous avons choisi cette option, beaucoup moins chère que le kilométrage illimité. Cela a été largement suffisant : nous avons roulé 3355 km..

RESTAURANTS :
Attention : si vous aimez la viande (sinon, n'allez pas en Argentine !), demandez quel est le poids du morceau de viande, avant de commander : un steak de 600 g (si, si !), c'est tout de même beaucoup, même si la viande est succulente ! Si vous aimez votre steak rouge, demandez "volta e volta" : les argentins aiment la viande bien cuite. Et n'oubliez pas d'essayer aussi le cordeiro (agneau) et le cabrito (chevrette) grillés au feu de bois, bien entendu.

Les meilleurs restaurants (et les moins chers) sont en général ceux qui ne sont pas destinés aux touristes. Seul problème : ils ouvrent à l'horaire des clients argentins, à 21 h.

1- SALTA
- Hébergement à l'arrivée : "Petit Hôtel". Calme, confortable, très propre, avec un super patio intérieur fleuri (petite piscine) et un excellent petit dej. La patronne est française : ça peut aider. Un peu cher (240 pesos).
- Hébergement au retour : Hôtel Tobias. La chambre est petite, mais propre. Un super rapport qualité/prix (120 pesos)
- Resto "Viejo Jack" : super !
- Nous avons trouvé une cartouche de Camping Gaz C270 (à bouchon vissable) chez Canigo, au coin de Florida/Caseros. Il existerait un autre magasin, sur la San Martin (vers le Marché)

2- Dique del Corral
- Hôtel Terrazo del Lago : très bien, mais plus cher que ne le dit le Routard (nous avons payé 200 pesos, hors saison)

3- CAFAYATE
- Hébergement : El Portal de las Vinas. Super. Accueil remarquable. Petit jardin très sympa, pour récupérer du décalage horaire.
- L'Office du Tourisme nous a dit qu'il n'y avait pas de sentier pour se promener dans la Quebrada de Las Conchas : il ne faut pas les croire. Il y a en fait de nombreux chemins, qui permettent de découvrir des paysages époustouflants. A faire absolument, en prenant son temps.

4- ANGASTACO
- Hosteria Angastaco, sur la place. Nettement moins bien que décrit par le Routard : l'ancien proprio, très sympa, est décédé, et le nouveau était absent... Mais bon rapport qualité-prix.
- Ne pas manquer un diner au Rincon Florido : patron haut en couleur, qui chante et joue de la guitare.
- Ne pas manquer non plus une promenade à pied (3h AR) vers le Cerro Colorado, lieu de pélerinage somptueux.
- La Quebrada de Las Flechas m'a un peu déçu : les formes sont étonnantes, mais les couleurs sont loin d'être aussi belles que dans Las Conchas.

5- PAYOGASTA
- Route de terre depuis San Rafael, en bon état.
- Nous avons eu la chance exceptionnelle d'y être hors saison touristique, et de pouvoir dormir dans la plus belle chambre de l'hôtel Sala de Payogasta pour la somme raisonnable de 200 pesos (la moitié du tarif normal) : feu de cheminée dans la chambre, vue sur le Nevado de Cachi depuis la chambre, petit dej super... Le rêve !
- Dîner à l'hôtel : excellent et très raisonnable.

6- SUSQUES
- Route de Payogasta à San Antonio de los Cobres à aborder avec précautions - et renseignements : nombreux gués, parfois assez profonds (et gelés !), et montée au col Abra El Acay (4859 m ! un record, en Clio !). Paysages splendides ! Attention au Mal des Montagnes.
- Je n'ai pris aucune photo à San Antonio de los Cobres, ville industrielle sans charme et sans intérêt, que nous avons fuie...
- l'Hosteria de las Nubes, à San Antonio, nous a parue un peu cher (env. 300 pesos), et nous avons continué la route.
- Salinas Grandes : l'accès est facile depuis la route Purmamarca-Susques (mais on n'y est pas seul !). Nous avons cherché d'autres accès, depuis la route San Antonio - Tres Montes, sans succès. Salinas Grandes est le seul salar où nous avons vu les fameux polygones de sel semblables à ceux d'Uyuni.
- A Susques, deux hôtels qui paraissent corrects - mais qui étaient pleins, toutes les chambres étant réservées par des techniciens et ingénieurs travaillant dans les mines voisines, en pleine activité pendant la saison sèche. D'autres hospedajes existent, mais ils sont plutôt sommaires, et fréquentés par les chauffeurs de camion en route pour le Chili... Nous avons dû dormir dans la voiture (duvet indispensable : il fait très très froid...)

7- SAN PEDRO de ATACAMA (SPA)
- Route extraordinaire par le col de Jama : paysages somptueux (peuplé de vigognes), salars gelés, et descente superbe sur le Chili. Attention au Mal des Montagnes : 2 cols à plus de 4000 m
- Pas de problème au passage des frontières (juste avant le col du côté argentin et à l'entrée de SPA côté chilien). Ne pas oublier de se débarrasser des fruits et légumes avant d'atteindre la frontière : l'importation est interdite.
- SPA est une petite ville qui a du charme, mais qui n'existe que par - et pour - les touristes : hôtels, restaurants, et magasins de souvenirs...
- Valle de la Muerte : mérite un rapide passage, tout au plus...
- Valle de la Luna au coucher du soleil : c'est trés beau, mais un peu trop fréquenté à notre goût...
- Laguna Chaixa : trés bien. On voit des tas de flamands rose - mais assez loin : ne pas oublier le téléobjectif !
- Laguna Miscanti : l'Office du tourisme de SPA nous a dit qu'il était impossible (et interdit) d'y aller en voiture particulière non 4x4. En fait, aucun problème. Route en terre excellente. La laguna vaut le déplacement : superbe !
- Hôtel Takha-Takha, qui propose aussi des places de camping, mais un peu étriquées : nous avons préféré une cabane - fort confortable, mais un peu chère... Notez qu'au Chili, les hôtels font un rabais de 19% aux étrangers qui paient en liquide (pesos chiliens, dollars ou euros).
- de façon générale, SPA est nettement plus cher que le NOA...
- en conclusion : très heureux d'être allés à SPA - mais ça suffit : nous n'y retournerons pas...

8- PASO de JAMA
- Juste à côté de la douane, côté argentin, un motel improbable, totalement isolé, annexe d'une station d'essence YPF. Tout neuf. Propreté parfaite. Tout confort. Pas cher (4 chambres seulement). Seul problème : on ne peut y manger que des sandwichs.

9- PURMAMARCA
- Nous y étions allés en 2001 : le changement est spectaculaire ! Purmamarca est devenu une petite ville touristique, genre SPA...
- L'Office du Tourisme nous a aiguillés vers l'hôtel "Paseo de los Colorados", encore en cours de construction (comme une bonne partie de la ville...). 120 pesos : très raisonnable.
- Je n'ai pas bien compris pourquoi les touristes se pressent en colonne (en voiture ou à pied) sur une route circulaire poussièreuse et assez peu spectaculaire, alors qu'il est facile de s'en éloigner pour pénétrer dans la Montagne aux 7 couleurs : j'ai fait le circuit deux fois à pied (soir et matin), et j'étais toujours absolument seul...
- Débauche d'étalages de souvenirs et de tissages - la plupart importés de Bolivie. Les prix sont parmi les plus bas.

10- IRUYA
- Excellente route de terre, d'ailleurs empruntée par de nombreux autobus. Quelques gués qui peuvent être problématiques en période de pluie. Superbe descente sur Iruya.
- Le village lui-même est original (rues pavées, en pente très forte), mais bon... Il mérite une paire d'heures, pas plus (à mon avis).
- Deux hosterias proposent des chambres à des prix absurdes...
- Nous n'avons pas aimé le fait que le village soit encaissé - et en plein chantier de construction.
- Donc : trop touristique à notre goût - sans que cela soit vraiment justifié.

11- ABRA PAMPA
- Un excellent petit hôtel sympa : le Cesarito, propre et pas cher.
- Une petite ville qui a finalement un certain cachet (les habitants sont en majorité indiens, habillés de costumes colorés).

12- LAGUNA de los POZUELOS
- Depuis qui nous y avions campé en 2001, nous rêvions d'y retourner - et d'y camper encore ! Le "camping" est un modêle de simplicité : des toilettes, une table et un abri sommaire qui permet de s'abriter du vent. On peut aussi y faire du feu... L'emplacement est situé à côté de la maison du garde-parc, qui était absent pendant notre séjour : nous étions absolument seuls, pendant 2 jours et 3 nuits. Bien entendu, le camping est gratuit...
- Il y fait un froid pas possible la nuit (-20° dehors et -8° dans la tente , l'eau qui gêle dans les bouteilles, dans la tente...) et le vent, quand il se lève, n'améliore pas les choses... Heureusement, le soleil réchauffe rapidement l'atmosphère (enfin, tout est relatif : la polaire reste de rigueur). Mais quel calme ! Quelle lumière ! Et c'est sympa de voir des vigognes, des nandus, et bien entendu des tas d'oiseaux !

13- YAVI
- Une bonne route de terre (lamas et vigognes) pour aller directement de la Laguna à La Quiaca, puis quelques km de route asphaltée pour arriver à Yavi.
- Un petit village avec une église et un petit musée sympa
- Hostal El Aborigen, très sympa. Longues discussions avec le patron très curieux de tout. Excellent rapport qualité/prix.
- Balade dans une vallée voisine (vers Yavi Chico), cultivée et pittoresque.
- Conclusion : nous avons préféré Yavi à Iruya, pour son authenticité.

Retour sur Purmamarca, où nous avons essuyé une tempête de neige : oui, c'est rare (la dernière date d'il y a 10 ans), mais c'est possible ! Attention donc avant de s'engager sur certaines routes un peu isolées.

BUENOS AIRES : (nous connaissions déjà, et ne sommes restés que 2 jours, au retour, sous la pluie continuelle : il y a de meilleurs périodes que Juillet pour visiter BA !)
- Hi Recoleta Hostel (hirecoletohotel.com.ar). Un excellent rapport qualité/prix dans un quartier très chic
- Restaurant The Grant's (Riobamba 1068) : tout ce que vous pouvez manger (hors-d'oeuvres, viandes, desserts...) à prix fixe. Imbattable ! Excellente qualité.